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Les pages du Bon Max
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22 décembre 2009

Ces Français qui ne supportent plus les bleus

FRANCE_JOURNAL_ECOLE18 novembre 2009, il est 23h30. Après une rencontre palpitante, stressante, et pour le moins tendue, la France décroche sa place pour la prochaine coupe du monde. Un but de Gallas sur un coup de « pouce » du destin. La maintenant célèbre main de Thierry Henry a envoyé notre bonne équipe de France en Afrique du Sud. Pour les supporters français, c’est bien entendu l’effervescence. Mais attention, on parle des supporters de l’équipe de France, et non pas des Français en général. Car la nouvelle tendance dans l’hexagone, c’est de ne pas aimer l’équipe de France. Certains détestent Domenech, le sélectionneur national, ou n’aiment pas le jeu proposé sur le terrain par ses hommes. Mais d’autres ne se retrouvent pas dans l’équipe de France. Trop colorée peut-être, pas assez représentative du drapeau bleu, blanc, rouge.

Cette tendance se retrouve particulièrement chez les jeunes adultes. Lionel a 19 ans. Né en France, d’une mère française, et d’un père espagnol. Pour lui, la question ne se pose pas : « Moi, je suis supporter de la Roja (ndlr : nom donné à la sélection espagnole, évoluant en rouge). Peut-être parce que mon père suit plus le foot que ma mère. Mais depuis tout petit, je ne ressens rien pour l’équipe de France ». Même son de cloche pour Simon, franco-italien de 21 ans : « Je suis pour l’Italie, bien sûr. Mais ça ne m’empêche pas de chanter les deux hymnes quand mes deux pays se rencontrent ». C’est ça la France. La plupart des habitants viennent d’horizons différents. Un brassage des cultures très importants, qu’on ne retrouve pas dans les autres pays d’Europe, ou moins prononcé. Mais attention, ce phénomène de rejet de l’équipe de France est partout. Il serait faux de penser que seuls les fils ou petits fils d’immigrés sont concernés. Maxime a 19 ans. Fils de Robert et Micheline. Pas d’origine maghrébine ou italienne, de prime abord. Et pourtant, Maxime est peut-être l’un des membres les plus fervents du mouvement « anti équipe de France » : « Depuis que Domenech est arrivé, je ne peux plus voir un seul match des Bleus. C’est simple, moi et mes potes on joue mieux qu’eux ! Alors je supporte l’Angleterre ou l’Italie. Je m’en fous en fait. Je suis pour tous ceux qui jouent contre la France. »

Italie, Espagne, ou Angleterre, nos voisins ont une culture footballistique plus marquée qu’en France. Une ferveur populaire intense, difficile à déceler chez les Français. On n’entendra jamais de sifflets pendant l’hymne Anglais à Londres. En France, on ne s’étonne plus quand la Marseillaise est entravée de sifflets et d’insultes au Stade de France, lors de matchs contre la Tunisie ou l’Algérie.

Raymond Domenech a été conforté dans ses fonctions il y a quelques jours, et mènera donc bien les Bleus en Afrique du Sud. Supporters français et les autres, tous s’attendent à un échec cuisant à la Coupe du monde. Mais imaginons que Domenech gravisse tous les échelons, et rapporte la coupe tant convoitée à l’Elysée. Les Diarra et Evra deviendraient les Zidane, Blanc et Deschamps des temps modernes. A l’heure où l’on parle d’identité nationale, ils pourraient, comme en 1998, réunir l’ensemble des Français. Mais pour retrouver l’esprit « blacks, blancs, beurres » il va falloir gagner. Car les Français sont unis dans la victoire, mais dans la défaite, pas d’union sacrée.

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Commentaires
T
La pub Coca Cola disait donc vrai : "On parle tous football". Mais plus pour les même raisons... Si on entend tant parler de foot (et même dans les bouches de novices comme moi), c'est toujours à propos d'une main de Dieu II (qui n'en est pas tout à fait une), d'un jeu français qui laisse à désirer car trop lent... , ou pire, d'un sélectionneur qui va de déception en déception. Cela dit, on oublie que notre équipe compte pas mal de joueurs remarquables, mais bon, les Français ne la soutiennent que dans les grands moments. La preuve en 98. Espérons qu'elle nous fasse rêver en 2010, peut-être les Français les supporteront-ils à nouveau...
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